Le bureau du Parlement européen – le président du Parlement, 14 vice-présidents et cinq trésoriers – a pris la décision finale le 11 décembre. Le bâtiment Paul-Henri Spaak, où se tiennent les séances plénières, sera rénové. La nouvelle a été confirmée par le service de presse du Parlement européen. La proposition a été approuvée à l'unanimité.
Une rénovation est nécessaire car le bâtiment, qui n'a que 30 ans, ne répond plus aux normes actuelles. Par exemple, le bâtiment n’est pas suffisamment sûr en cas d’attaque. Les normes énergétiques ne sont pas non plus respectées. Il fait froid, il y a des fuites d’eau et il y a des problèmes avec le toit. Les installations techniques et les façades nécessitent également une refonte majeure.
455 millions d'euros
L'Europe débloque désormais 455 millions d'euros pour la rénovation. Outre les coûts de construction eux-mêmes, qui s'élèvent à environ 350 millions d'euros, 30 pour cent supplémentaires de frais généraux sont prévus : les frais de conception, d'experts, de conseil, de coordination, de risque et de frais généraux. Ce qui représente 455 millions d'euros.
Il s'agit d'une option moins chère que le projet de rénovation de JDS Architects qui s'est classé premier lors d'un concours européen. Il prévoyait un jardin sur le toit transparent. Le Parlement a finalement décidé de ne pas retenir cette option.
Résistance française
La décision a été longtemps retardée car Strasbourg, où se trouve cet autre bâtiment du Parlement européen, s'est opposée à la rénovation. Le groupe social-démocrate s'est également montré très inquiet, inquiet de la perception d'un avide d'argent Parlement européen, mais la décision est prise.
Alain Hutchinson, commissaire bruxellois chargé de l'Europe, s'en réjouit : « Le bureau a enfin décidé ! », a-t-il déclaré au média bruxellois BRUZZ. « Cela offre une très bonne perspective à Bruxelles et confirme l'ancrage du Parlement européen ici à Bruxelles. »
« La formule choisie est également bonne dans la mesure où le bâtiment sera rénové plutôt que démoli et reconstruit. Cela se fera par étapes successives, ce qui minimisera l'indisponibilité de la chambre de Bruxelles et, enfin et surtout, l'ensemble de l'opération coûtera cher. moins que les projets issus du concours d'architecture initial.
Le service de presse du Parlement européen a également confirmé que les travaux de rénovation n'interféreront pas avec les séances plénières. « Ils n'auront aucun impact sur la présence du personnel, des assistants ou des députés européens à Bruxelles, ni sur l'économie de la ville bruxelloise. »
2025 à 2030
Les préparatifs débuteront l'année prochaine et les travaux eux-mêmes débuteront à partir de 2027 et dureront jusqu'en 2030, indique le service de presse du Parlement européen. « Aucune demande de permis de construire ne nous a encore été déposée », indique le secrétariat de l'Urbanisme de Bruxelles.
La décision du bureau doit maintenant être adoptée par la commission du budget, où la proposition doit être votée.