Les écoles bruxelloises expérimentent la semaine de 4 jours pour lutter contre la pénurie d’enseignants

C’est un fait bien connu. La pénurie d’enseignants dans les écoles néerlandophones de Bruxelles a atteint des proportions extrêmes. C’est pourquoi deux écoles primaires d’Evere (Bruxelles) ont annoncé qu’elles entameraient une semaine scolaire de quatre jours dès la rentrée prochaine. Trois autres écoles ont également des projets en ce sens mais attendent toujours l’approbation de l’inspection.

Plus de cours le mercredi

Dans deux écoles primaires du réseau scolaire officiel, Papageno et De Weg-Wijzer à Evere, les élèves n’auront plus cours le mercredi. Les enfants peuvent rester à la maison ou venir à la garderie scolaire ou participer à des activités à l’école comme des cours de musique payants.

Pour compenser les quatre heures de cours du mercredi qui seront supprimées, les élèves resteront à l’école une heure supplémentaire les lundis, mardis, jeudis et vendredis. Pour rendre possible une si longue journée d’école pour les enfants du préscolaire et du primaire, cette septième leçon consistera en une activité créative et ludique.

Pour les maternelles, la lecture interactive à haute voix sera au programme, les élèves du primaire consacreront 20 minutes à la compréhension de la lecture suivies d’une approche ludique des mathématiques.

Beaucoup d’avantages

Selon l’école, cette semaine scolaire de quatre jours offre de nombreux avantages tant pour les élèves que pour les enseignants. Pour les élèves, un mercredi libre apporte un répit en milieu de semaine où ils peuvent se détendre ou se préparer à une épreuve.

L’offre de cours de musique et d’autres activités parascolaires, permet aux élèves de découvrir de nouveaux talents. Ces activités sont payantes (3 euros par activité).

« Nous pouvons proposer ces prix raisonnables car nous dépendons des subventions », explique Lisa Janssens, directrice de l’école primaire De Weg-Wijzer.

Les enseignants font moins de navettes vers Bruxelles

Pour les professeurs qui viennent enseigner à Bruxelles depuis la Flandre, cela signifie un gros gain de temps, puisqu’ils n’ont à se rendre dans la capitale que quatre jours par semaine. A l’école primaire De Weg-Wijzer, par exemple, toute l’équipe d’enseignants vient de Flandre. Donc tout le monde y gagne. Une évaluation du nouveau dispositif associant enseignants, parents et élèves est prévue au bout de deux ans.

Parmi les enseignants, il y avait des réserves quant à l’impact sur la qualité de l’éducation. Bien que le chef d’établissement soit convaincu qu’il peut être maintenu. « Nous aurons désormais un enseignant devant chaque classe. C’est vraiment une solution à la pénurie d’enseignants et offre un enseignement de qualité à nos élèves » précise le proviseur.

Au départ, les avis des parents étaient partagés, explique le chef d’établissement Janssens. « Les parents sont bien conscients de la pénurie d’enseignants et ont aimé le fait que nous ayons trouvé une solution à cela. »