Les ministres européens de l’énergie s’accordent sur une taxe sur les bénéfices excédentaires des producteurs d’énergie

Les bénéfices excédentaires que les producteurs d’énergie tirent de la vente de l’électricité de leurs centrales non alimentées au gaz seront soumis à un prélèvement supplémentaire pendant 6 mois à compter du 1er décembre. Les prix de l’électricité étant liés aux prix du gaz, le prix de l’électricité, y compris celle produite par les centrales nucléaires et les énergies renouvelables, est actuellement très élevé. Cela signifie que les entreprises qui produisent de l’électricité à partir de parcs éoliens ou de réacteurs nucléaires réalisent actuellement des bénéfices extrêmement importants. Ces bénéfices excédentaires seront désormais soumis à un prélèvement, dont l’argent récolté sera utilisé pour aider à réduire les factures des consommateurs nationaux.

S’exprimant jeudi au Parlement fédéral, la ministre fédérale de l’Énergie, Tinne Van der Straeten (vert flamand), a déclaré que de nouvelles règles européennes lui fourniront le cadre juridique pour écrémer les bénéfices excédentaires des producteurs d’énergie et qu’elle a certainement l’intention de le faire. En Belgique, il existe déjà une taxe sur l’énergie nucléaire. Mme Van der Straeten dit que cela rapportera environ 700 millions d’euros en 2022. Cependant, la crise de l’énergie et l’énorme augmentation des prix de l’électricité qu’elle a entraînée signifient qu’« il y a un excédent supplémentaire de bénéfices » en plus de cela, a déclaré le ministre fédéral de l’Énergie.

Les ministres européens de l’énergie se sont également mis d’accord sur des mesures contraignantes pour réduire la consommation d’énergie. Ils se sont mis d’accord sur une réduction de 5 % de la consommation d’électricité aux heures de pointe entre le 1er décembre 2022 et le 31 mars 2023.