« Transfert massif de pouvoirs à la Flandre après les prochaines élections »

Les mots « La Flandre doit déployer ses ailes » résonnent sur le Groeningekouter, le terrain de Courtrai qui fut le théâtre de la Bataille des Éperons d’Or, qui permit à la Flandre de continuer à se développer en tant qu’entité indépendante et empêcha son rattachement à la France. Citant des centres de recherche de renommée internationale comme l’IMEC et le VIB, le dirigeant flamand estime que les Flamands devraient être moins modestes quant au potentiel. M. Jambon a cité nos ports qui forment des centres de distribution internationaux d’hydrogène et l’école polytechnique Howest qui est le leader mondial des jeux.

M. Jambon dit que les ailes flamandes sont coupées : « La Flandre ne peut pas tout à fait se lancer parce que notre structure étatique est déformée et coincée dans la boue. Les différents paliers de gouvernement se bloquent, entraînant immobilisme, indécision et agacement. Cela alimente un sentiment de mécontentement ».

Le Premier ministre flamand appelle les États fédérés belges à exercer pleinement les compétences les plus importantes, également dans les domaines du travail et de la santé.

Il dit que c’est aux politiques de débloquer la situation après les élections fédérales : « La plupart des compétences doivent être transférées à la Flandre et à la Wallonie ».

Selon lui, l’autonomie est l’une des conditions les plus importantes pour que la Flandre prenne son envol, pour aller plus haut et plus loin. « La Flandre doit figurer parmi les meilleures régions d’Europe. Ce n’est pas là où nous en sommes aujourd’hui. Le changement est nécessaire. Nous devons fixer des objectifs plus élevés ».

M. Jambon a concédé qu’il n’y a pas de soutien généralisé pour l’indépendance en Flandre, mais il pense qu’il y a un grand soutien pour un transfert massif de pouvoirs aux États fédérés.

C’est l’ambition de la N-VA de M. Jambon, le parti nationaliste flamand, après les prochaines élections. Le leader flamand n’a pas précisé avec qui son parti espère atteindre cet objectif au parlement – « Laissons d’abord l’électorat rebattre les cartes » – mais il n’a pas répondu à une invitation de l’extrême droite Vlaams Belang à se joindre à eux pour faire pression pour indépendance.