Accord sur les budgets 2023 et 2024

L’accord porte sur 2023 et 2024, une année électorale, où de telles négociations pourraient être délicates.

Ces dernières heures, les libéraux ont été obligés de mettre en veilleuse leur ambition de réduire le taux d’augmentation des salaires des fonctionnaires en raison de l’opposition des partenaires de la coalition. Les projets d’augmentation de la taxe sur les valeurs mobilières et d’autres augmentations d’impôts ne se concrétiseront pas non plus, ce qui signifie que le gouvernement disposera de moins d’argent pour jouer.

Des réductions ont dû être opérées dans les demandes d’argent supplémentaire pour les chemins de fer et pour payer les accords sociaux pour la police et les fonctionnaires. Le ministre de la Mobilité Gilkinet (vert francophone) avait demandé 400 millions d’euros supplémentaires par an pour les chemins de fer. En l’occurrence, 116 millions seront libérés l’année prochaine, suivis de 84 millions en 2024.

Le gouvernement ne réduira pas la subvention qu’il verse à Bpost pour les livraisons de journaux l’année prochaine. Le contrat sera réduit de 50 millions en 2024 et c’est la moitié de ce qui était prévu.

On pense que les partis gouvernementaux sont parvenus à un accord sur la taxe exceptionnelle sur les bénéfices excessifs sur les produits énergétiques. La surtaxe sera rétroactive au 1er janvier. L’impôt sur les bénéfices exceptionnels belge est plus élevé que celui proposé par la Commission européenne. La taxe peut également être prolongée après juin.

Le gestionnaire de réseau gazier Fluxys devra apporter 300 millions d’euros, soit le même montant attendu du secteur pétrolier. Au total, la taxe exceptionnelle devrait rapporter 3 milliards d’euros.

Les ménages continueront de recevoir une aide énergétique du gouvernement fédéral jusqu’à la fin du mois de mars. Les entreprises seront aidées à absorber les augmentations salariales indexées par un congé de cotisations sociales sur la hausse des salaires pendant deux trimestres de 2023 et un report des paiements ultérieurs.

L’ambition des négociateurs était d’améliorer les finances publiques jusqu’à 3,7 milliards sur deux ans.