S’adressant à Gazet van Antwerpen plus tôt, Housen a déclaré que les efforts du gouvernement belge étaient plutôt médiocres : « Nous sommes comme un mendiant qui, en hiver, offre ses bottes usagées à un passant tout aussi pauvre et qui a vraiment besoin d’un manteau chaud ».
C’est plus ou moins ce que Housen pense que la Belgique fait pour aider l’Ukraine.
S’adressant à VRT Housen a déclaré que son analyse était réaliste. Citant les chiffres, il a noté que jusqu’à fin décembre, le soutien militaire, financier et humanitaire de la Belgique s’élevait à 0,045% de la production nationale.
« Les pays voisins aux économies comparables comme les Pays-Bas, la Suède, le Danemark, etc. en font au moins dix fois plus. Le gouvernement dit qu’il fait tout pour que l’Ukraine gagne la guerre, que nous aiderons l’Ukraine à faire la différence, que l’Ukraine se bat pour notre liberté et nos valeurs démocratiques mais quand on regarde les chiffres et la qualité des équipements on est l’approvisionnement, il n’y a qu’un constat : c’est assez maigre ».
« La Belgique est hypocrite si l’on considère l’attitude et les paroles qui ne sont pas accompagnées d’actes. Je n’attaque pas les forces armées belges. Si le placard est déjà vide… Les arsenaux des forces armées belges sont vides depuis des années. Des déclarations politiques sont faites. Une image est accrochée de la Belgique faisant tout son possible pour l’Ukraine, mais si vous regardez la réalité, c’est très maigre ».
En partie à cause de la hausse des prix, la valeur du commerce belge avec l’Ukraine a augmenté depuis la nouvelle invasion de février dernier.
« Au cours de la période allant de fin février à fin septembre, la valeur des biens et services importés de Russie a augmenté de 130 % par rapport à la période comparable de l’année précédente. C’est principalement le résultat de la hausse des prix de l’énergie, du gaz et du pétrole, mais regardez les métaux et les matières premières pour les produits pharmaceutiques et vous voyez des volumes qui sont inchangés. De janvier à fin septembre, la Flandre a importé 3 milliards d’euros supplémentaires par rapport à la même période en 2021. J’en tire la conclusion que, compte tenu des proportions de notre pays, nous sommes l’un des principaux commanditaires de la guerre de la Russie. C’est une analyse pointue mais les chiffres sont là ».
« Au parlement, ils disent que nous sommes en guerre avec la Russie, j’ajouterais que ce n’est pas une guerre commerciale ! »