L'imam, chef d'une communauté islamique qui dirige habituellement les prières à la mosquée, a présenté ses excuses dans une lettre adressée à Rachid Madrane (socialiste francophone), président du parlement bruxellois. L'imam a déclaré qu'il ignorait que sa récitation de versets coraniques pouvait être interprétée comme une violation de la séparation de l'Église et de l'Étatce qui est inscrit dans la loi fondamentale belge.
« Je n'ai jamais eu l'intention de porter atteinte aux principes et aux valeurs qui sous-tendent le fonctionnement de l'institution parlementaire bruxelloise, et en particulier au principe fondamental de non-ingérence de la religion dans les sphères de l'Etat et de ses institutions », peut-on lire dans la lettre publiée dans » lit-on dans le journal La Dernière Heure.
« Je tiens à présenter mes sincères excuses à l'institution du Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale, et à travers elle à tous ceux qui auraient pu se sentir offensés, si ma contribution était perçue comme violant tous ces principes », écrit l'imam.
Qu'est-il exactement arrivé?
L'incident s'est produit à la mi-janvier lors d'une cérémonie de remise de prix au Parlement bruxellois, au cours de laquelle des Bruxellois d'origine pakistanaise ont reçu le Prix de la Communauté bruxelloise. Nawal Ben Hamou (socialiste francophone), secrétaire à l'égalité des chances à Bruxelles, avait invité l'imam Muhammad Ansar Butt. Sa récitation de versets coraniques au Parlement a été filmée et publiée sur les réseaux sociaux, provoquant l'indignation de nombreux milieux.
Quelles mesures sont prises ?
Lundi, le bureau du Parlement, qui décide du processus parlementaire, a discuté de l'incident. Le député nationaliste flamand Cieltje Van Achter a dévoilé ce qui n'allait pas : « Le problème avec la visite était qu'elle avait commencé comme une visite guidée, mais s'est ensuite transformée en une visite guidée. événement». Après la réunion du bureau, le président Madrane a pu annoncer des règles plus strictes pour les visites et l'utilisation de la tribune du Parlement.
Toute la question sera discutée vendredi. Les libéraux francophones du MR, particulièrement irrités par le mépris de la loi fondamentale belge, ont vu leur appel à une commission d'enquête chargée d'enquêter sur cette affaire faire l'objet d'un veto.