Le gouverneur de la Banque nationale affirme qu’actuellement, les salaires belges ont accumulé une avance de 8 % sur les salaires des pays voisins, ce qui place l’industrie belge dans une position concurrentielle désavantageuse.
Wunsch dit qu’en conséquence, les entreprises belges doivent absorber tout l’impact de la crise énergétique. « Si cette disparité perdure, nous devrons à terme discuter du fonctionnement du système d’indexation en Belgique ».
L’ancien dirigeant libéral flamand Lachaert avait averti qu’un système qui, dans des circonstances normales, fonctionne correctement et protège les consommateurs contre une perte de pouvoir d’achat menace désormais de créer une spirale inflationniste en raison de la flambée des prix de l’énergie.
Le gouverneur Wunsch semble être d’accord : « La hausse des prix de l’énergie appauvrit la société.
La production nationale chute de 4 %.
Dans les pays voisins, les salaires baissent de 5 à 6 % en termes réels. C’est là que les travailleurs paient le plus gros coût du choc énergétique ».
Il estime qu’ici ce sont les entreprises qui doivent absorber l’essentiel de la hausse du coût de la flambée des prix de l’énergie. Il a ajouté : « Je me rends compte que l’indice est une question sensible en Belgique, mais avec le temps, nous devrons discuter de son fonctionnement. Je ne vais pas dire quels changements apporter, mais avec des salaires 8% plus élevés que dans les pays voisins, les entreprises ne pourront pas supporter une baisse de 4% de la production nationale ».