M. De Croo a reconnu que la situation était désormais grave. La hausse des prix de l’énergie constitue une menace pour l’économie. Le Premier ministre insiste sur le fait que tout plafond sur les prix du gaz doit être convenu au niveau européen. Les ministres européens de l’énergie se réunissent vendredi prochain.
Le premier ministre a exprimé sa colère face au fait que l’Europe n’ait pas agi rapidement.
La Belgique seule ne peut pas faire le tri, a-t-il noté : « Enfin, la Commission européenne signale maintenant la compréhension : les citoyens doivent être protégés ».
Le premier ministre a parlé de la volonté des banquiers d’offrir des congés hypothécaires aux familles en difficulté. Lundi, des représentants des différents gouvernements belges rencontreront des chefs d’entreprise en vue d’organiser un soutien.
M. De Croo estime que la crise actuelle déclenchée par la guerre en Ukraine est bien plus profonde que celle provoquée par la pandémie : « Nous ne permettrons pas que notre société et notre tissu économique soient détruits. Mon message à l’Europe est le suivant : il ne s’agit pas seulement d’économie.
Il en va de la stabilité et de la sécurité de tout le continent ».
Le dirigeant belge a été accusé d’alimenter la panique en suggérant que les cinq à dix prochains hivers seront difficiles. M. De Croo a refusé de retirer ses propos : « C’est la réalité.
Si nous pouvons maîtriser cela, nous allons vivre cinq années difficiles. Si nous échouons à cause de mauvaises politiques, ce sont dix années difficiles. En tant que pays et en tant que continent, nous pouvons faire le tri, si nous obtenons tous nos canards d’affilée. Nous pouvons faire un bond en avant de vingt ans en desserrant les liens avec les énergies fossiles et les pays avec lesquels nous préférons ne pas commercer ».
« Notre dépendance au gaz russe a déjà énormément diminué. Nous pensions que cela prendrait des années. Si nous faisons du bon travail, ce ne sera qu’une question de mois. Au cours de ces mois, nous ferons tout notre possible pour tracer la voie à travers la crise pour tout le monde. Les gens doivent comprendre qu’il s’agit d’une solution temporaire. Nous ne laisserons pas les gens dans le froid ou ne leur permettrons pas de perdre leur emploi. Nous allons agir ».