Dans une interview, Mme Khattabi a déclaré que « des rapports récents indiquent que nous nous dirigeons vers une augmentation de la température mondiale de 2,5°C. C’est une catastrophe pour l’humanité, et en particulier pour les pays et les communautés les plus vulnérables. Je suis venu ici pour conclure un accord ambitieux qui mettrait en œuvre l’accord de Paris et le Pacte climatique de Glasgow. Cependant, nous en sommes loin ».
De nombreux rapports du GIEC ont affirmé que la décennie en cours sera décisive pour limiter le réchauffement climatique à 1,5°C maximum. Cependant, Mme Khattabi affirme que le texte de conclusion publié à l’issue du sommet de la COP27 est insuffisant pour garantir que ceux qui émettent le plus de CO2 accélèrent la réduction de leurs émissions.
Le ministre belge du climat ajoute que le programme de travail sur l’atténuation doit devenir un outil de suivi et de pilotage efficace pour la mise en œuvre efficace de l’accord de Paris et du pacte de Glasgow et pas simplement un forum de discussion glorifié.
Le sommet COP27 a décidé de créer un fonds pour les pertes et dommages subis par les pays en développement en raison du changement climatique. Cependant, Mme Khattabi dit qu’il est regrettable que les mesures d’atténuation semblent avoir été laissées de côté.
« Si la question de la justice climatique a enfin légitimement trouvé sa place dans l’accord, je regrette que cela se fasse au détriment de l’atténuation. Pour moi, les deux vont de pair, la solidarité c’est aussi tout faire pour prévenir les pertes et les dommages ».
« Le manque de confiance entre les parties était trop grand et a pesé sur les négociations. Cet accord était tout ce qui était possible dans ce contexte. Un nouveau chapitre s’ouvre, la priorité doit être de permettre de rétablir la confiance. C’est un préalable nécessaire pour un accord plus ambitieux à l’avenir », conclut le ministre belge du Climat.