Perte de trappiste : Y a-t-il un avenir pour les brasseries trappistes belges ?

L’expert flamand des bières belges Sofie Vanrafelghem confirme que peu de jeunes hommes reçoivent l’appel à la vie monastique et que le nombre de moines vivant dans ces communautés est en baisse. « Devenir moine n’est pas si facile. Vous devez effectuer une période de probation de neuf ans en tant que novice avant de pouvoir prononcer vos vœux ».

« Tout le monde est le bienvenu à l’abbaye, ce qui signifie que vous rencontrerez de nombreuses nationalités. Les communautés religieuses belges jouissent d’un grand respect à l’étranger. Il y a des gars qui partent en Belgique avec la seule intention de devenir moine belge ».

Les gens pensent souvent que c’est la bière qui attire les gens.
Il y a quelques années, Sofie est allée dans les coulisses de l’abbaye de Westvleteren et a découvert le dévouement là-bas et l’énorme différence entre la façon dont les moines vivent réellement et la façon dont nous pensons qu’ils vivent.
Elle a découvert une vie de sobriété, de silence et de grande connexion avec le Seigneur.

Sofie ne peut pas prédire si ce sera aux étrangers d’assurer la survie de nos bières trappistes, mais elle est convaincue que les brasseries trappistes survivront. Assez d’hommes recevront l’appel ici en Belgique ou ailleurs dans le monde.

L’expert en bière ne pense pas qu’assouplir les règles et desserrer les liens entre les moines et le processus de brassage soit une bonne idée.
« Les bières trappistes doivent rester authentiques et le fait que le profit ne soit pas le moteur de l’opération fait partie de l’ADN de base. Changer les règles, rendre les moines plus directement responsables du brassage n’apportera que la calamité ».

Même si toutes les brasseries trappistes disparaissaient en Belgique, ce ne serait pas une catastrophe, dit Sofie. « Les bières trappistes sont magiques et pour certaines constituent le Graal, mais n’oubliez pas qu’en Belgique, il existe quelque 420 brasseries différentes. Nous pouvons encore étancher notre soif avec de nombreuses bières fines » conclut Sofie.

« Même sans Achel Trappist, la Belgique possède toujours un magnifique paysage de la bière ».